vendredi 13 novembre 2020

HOMELIE : 32ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

 

 


Dimanche 8 Novembre 2020

 

Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l’heure.

Première lecture : Sagesse 6, 12 – 16 

La sagesse se laisse trouver par ceux qui la cherchent.

Deuxième lecture : 1Th 4 ,13 – 18

Ceux qui se sont endormis avec Jésus, Dieu les prendra avec Lui.

Evangile : Mt 25, 1 - 13 ; Voici l’Epoux ! Sortez à sa rencontre  

 

Chères Sœurs, Chers Frères,

Nous voici au 32ème dimanche du temps ordinaires ; le temps ordinaire comporte 34 dimanches. Trente deux dimanches sur trente quatre, cela veut dire qu’il nous reste deux dimanches pour la fin de l’année liturgique. Les textes de la liturgie de ce dimanche nous exhortent à attendre avec patience et persévérance  le retour du Seigneur Jésus Christ, qui viens prendre avec lui les vivants et les morts pour les conduire dans le Royaume de Dieu son Père et notre Père.

La mort nous pose question et nous  parlons souvent de la mort. Et même si nous n’en parlons pas,  elle nous rejoint chaque jour. Dans Cité de l’Espérance où nous vivons, ce que nous partageons le plus dans nouvelles qui nous par parviennent de l’extérieur, ce sont les nouvelles de décès des parents des uns et des autres. En effet il ne se passe pas de semaine sans  mauvaises nouvelles venants de nos familles ou de nos  communautés. Cela nous rappelle la fragilité de l’homme et aussi la nécessité de se préparer à la mort car nous dit l’Evangile de ce jour : « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

Tous nous avons conscience que la mort est le lot  de tout  le monde et que personne ne sait ni  le jour ni l’heure de sa mort. Mais est-ce que vraiment  nous sommes conscients que nous devons nous préparer à la mort ? Certes beaucoup de témoignages laissent croire que certains donnent des signes montrant qu’ils se sont préparés à leur mort. Mais peut-on marcher au hasard à la rencontre de la mort ? peut-on vivre tranquillement en attendant la mort? Les textes de la liturgie de ce dimanche nous exhortent à la préparation même lointaine du retour du Seigneur.

La parabole des dix jeunes filles avant on disait la parabole des dix vierges, nous éclaire beaucoup. Des jeunes filles qui  vont à un mariage. Les consignes sont strictes. Ce n’est en plein air comme chez nous (quelque part (dans le Yatênga) où on va s’asseoir (avec son sachet noir dans la poche de son gros boubou, ou dans son gros sac à main pour les femmes) en attendant que les mariés reviennent de la cérémonie pour permettre à tout le monde de manger et à certains de mettre une partie du repas dans leur sachet noir  pour aller manger chez soi. Les invités ne sont pas non plus comptés comme à l’européenne, chacun montrant sa carte pour entrer. Il s’agit d’attendre patiemment  l’arrivée de l’Epoux et de l’accompagner ensemble et en même temps dans la salle de noces et une fois que tout le monde est entré la porte se referme et seuls ceux qui sont entrés avec l’Epoux jouissent du repas des noces. Les retardataires ne peuvent plus  y entrer et il n’y a pas à dire comme chez nous (les gens de l’autre côté (le Yatênga) : « laissez moi entrer car, c’est le mariage de mon frère, de mon cousin, de ma cousine … la porte est fermée pour tous et pour toujours.

Les jeunes filles le savait et certaines ont prévu qu’il pourrait avoir du retard, que l’attente peut être longue, que les lampes peuvent s’éteindre ; alors elles ont emporté de l’huile pour alimenter leur lampes, ce sont les prévoyantes, les Vierges sages. Les autres jeunes filles sont allées sans prévoir de l’huile. Ce  sont les  imprévoyantes, les Vierges folles. Mais l’Epoux tarde à venir  et elles s’endorment, et les  lampes s’éteignent.  Au milieu de la nuit un cri retentit : « Voici l’Epoux, sortez  à sa rencontre ».

C’est là que les négociations commencent : les imprévoyantes demandent aux prévoyantes : « donnez nous de votre huile, nos lampes s’éteignent » et les prévoyantes répondent « jamais cela ne suffira  pour nous et pour vous allez plutôt chez les marchants vous en acheter ». Et pendant qu’elles  y allaient en acheter, l’Epoux arriva, celles qui avaient leurs lampes allumées entrèrent dans la salle des noces et on referma la porte. Plus tard les autres jeunes filles  arrivent et se mettent à crier : « Ouvrez nous » et l’Epoux leur répond simplement : « Je ne vous connais pas».

Le  Royaume des Cieux, dans la Bible, est souvent comparé à un repas de mariage ou de fête. Tout le monde est invité mais personne n’y entre  au hasard. il faut un signe distinctif pour y entrer. C’est une lumière, un habit…. Il faut tenir sa lampe allumée, il faut garder son habit propre.  Il faut se préparer à la rencontre de l’Epoux, du Seigneur. Mais comment ? Quand ?

Est-ce que nous nous souvenons qu’à notre baptême ou notre confirmation, nous avions porté un habit blanc, et nous avions reçu une bougie allumée ? Est-ce que nous nous souvenons de notre profession de foi,  - Croyez-vous en Dieu le Père tout puissant ?  …..Est-ce que nous souvenons  de la renonciation à Satan ? - renoncez -vous à Satan ?  - OUI !  

En renonçant à Satan, en faisant notre profession de foi, en recevant le baptême, la confirmation et en communiant au Corps du Christ nous sommes devenus les enfants de Dieu et nous nous sommes engagés à vivre la vie des enfants de Dieu dans le quotidien de notre vie jusqu’au retour du Seigneur. Personne ne connait ni le jour ni l’heure de ce retour mais ce qui sûr c’est qu’il reviendra. Pour cela nous devons veiller et garder nos lampes allumées comme ces jeunes filles prévoyantes qui attendent l’arrivée de l’Epoux. Que faire ?

Il faut garder les commandements de Dieu et son commandement c’est d’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de tout se s forces et d’aimer son prochain comme soi-même. La loi de l’amour vécue profondément et quotidiennement nous ouvre les portes du Royaume des cieux. Nous savons tous qu’au dernier jour nous serons jugés sur l’amour concret que nous avons vécu vis-à-vis de nos frères et sœurs. « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger. J’ai eu soif et vous m’avez donné à boire. J’ai été malade et vous êtes venus me voir. Ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.

Oui c’est dans la vie de chaque jour au milieu de nos frères et sœurs que nous sanctifions chacun selon son état de vie : les mariés dans le quotidien de leur vie de mariage. Les consacrés dans le quotidien  leurs communautés, les prêtres dans leur ministère sacerdotal et les séminaristes dans leur vie séminariste en observant le règlement.

La sainteté doit être notre préoccupation quotidienne. Demandons au Seigneur de réveiller notre foi, notre confiance en lui pour marcher avec courage à la suite des saints qui ont fait quotidiennement la volonté de Seigneur dans leur vie.

Que Marie notre Mère et tous les saints que nous avons célébrés dimanche dernier le premier novembre, prient pour nous et nous soutiennent : « Saints et saintes de Dieu dont la vie et mort…..

 

Abbé Jérôme DIAPA

Diocèse de Fada

 

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