dimanche 16 mai 2021

Homélie du 6ème dimanche de Pâques « Année B »

 

Chers frères et sœurs, bonjour !

En ce sixième dimanche de Pâques, vous l’avez entendu, il est question d’amour. L’amour ! Un mot utilisé à toutes les sauces, chanté sur tous les tons, dévalué et dégradé ! Pourtant, il éveille toujours ce qu’il y a de plus profond et de meilleur en nous. Il ne laisse personne indifférent. « Tu sais, je t’aime, je ne dors plus à cause de toi ! Je ne pense qu’à toi ! « Je t’aime un peu trop, j’ai mal de toi ! » « Tu es la femme de ma vie, la fille que j’attendais, la femme dont je rêvais…                        

 Quand on te dit ces paroles, quels sentiments elles provoquent en toi ? Lorsque j’entends de tels propos, je baisse les oreilles et les yeux, je souris du coin de lèvres et je passe. Pourquoi ? Il faut savoir ce qui est sérieux dans tout cela ! Jusqu’où de telles déclarations résistent à l’épreuve du temps ? Que de souffrances et de déceptions ont causé de tels propos !            

            En ce dimanche, se présente quelqu’un qui a peu fait de poésie ou de CD sur l’amour. Il vient nous dire que « fidélité et amour sont inséparables, que la croix est le signe de l’amour » : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ! » « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » Oui, il nous aima jusqu’au bout, il a tout donné jusqu’à se donner lui-même : « Prenez et mangé »                                                     

   Quand tu déclares : « je t’aime », que veux-tu dire ? Jusqu’où es-tu capable de souffrir pour moi ? Jusqu’à quand vas-tu me supporter ? Est-ce que tu peux accepter de mourir pour moi ?

            De nos jours, beaucoup de personnes se plaignent du manque d’amour. Elles sont malheureuses parce que les autres ne les aiment pas : elles doivent peut-être se demander si elles aiment les autres. Que voyons-nous ? Dans les foyers, des époux qui vivent ensemble mais ne s’entendent pas ; des époux séparés qui ne veulent pas se sentir ; des enfants fâchés contre des parents qui ne les aiment pas ; des parents mécontents de leurs enfants qu’ils traitent de rebelles. Des frères qui ne se parlent plus. Que d’histoires, de palabres et d’inimitiés avec les voisins, les collègues de travail…    Nous devenons de plus en plus avares, rancuniers, sans pitié pour nos frères. Certains meurent de faim, non de pain, mais d’amour. Jésus est au milieu de nous. Il pose à chacun cette question : Est-ce que tu aimes les autres : que penses-tu d’eux, que dis-tu d’eux, que leur fais-tu ? « Je vous donne un commandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » Ce n’est pas un conseil, c’est un commandement. Si vous voulez être heureux, remplis de joie, il faut vous aimer les uns les autres. Il faut accepter de souffrir pour les autres, de les servir, de partager avec eux, de pardonner : si non, vous vivrez dans la tristesse, dans la peur et les ténèbres.

            Jésus vient nous dire : « Si vous voulez que Dieu écoute vos prières, il faut garder mon commandement en vous aimant les uns les autres : « Si vous gardez mon commandement, tout ce que vous demanderez au Père en mon Nom, il vous l’accordera. » Et saint Jean ajoute : « Si tu n’aimes pas les autres, tu ne connais pas Dieu, puisque Dieu est Amour. »

Personne ne peut aimer les autres s’il ne croit pas en l’amour de Dieu ; Car l’amour vient de Dieu. Il faut le recevoir du Seigneur Jésus pour le donner aux autres : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire », vous ne pouvez pas aimer vraiment. Il faut le savoir : les non- chrétiens nous observent pour savoir si notre religion est vraie ou fausse. Ils observent notre vie entre nous dans nos quartiers, nos familles, dans nos lieux de travail… « Si vous vous aimez les uns les autres, tous vous reconnaîtrons pour mes disciples, dit le Seigneur ; les gens reconnaîtront que je suis l’Envoyé du Père, l’unique Sauveur !

            Mon frère, ma sœur, en écoutant ces paroles aujourd’hui, que vas-tu faire ? Vas-tu rester comme avant ou vas-tu changer ? Que vas-tu changer dans ta vie pour mieux témoigner de l’amour.  Qui vas-tu pardonner ? A qui vas-tu demander pardon ? Qui vas-tu aider ? Rappelle-toi, au dernier jour nous serons jugés sur l’amour !

Nous allons recevoir tout à l’heure le repas de l’amour… Le chrétien n’est pas celui qui avale la communion, mais celui qui est capable d’aimer, celui qui lave les pieds des autres, celui qui soigne leurs blessures, comme le bon samaritain.

            Que le Seigneur nous remplisse aujourd’hui de son amour, qu’il nous donne son Esprit Saint d’amour, de joie et de paix ! Marie notre Mère, apprends-nous à aimer.

 

Abbé Paul DAMIBA

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